La campagne de France

Mai et juin 1940

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Saint-Dizier  2004

Page mise à jour le vendredi 05 octobre 2018

 

Le 10 mai l'armée allemande lance son offensive générale sur le front Ouest. Elle semble reprendre son plan de 1914, modernisé, en un mouvement plus ample qui inclut l'invasion des Pays-Bas.
 Aussitôt, le commandant en chef des forces alliées, le général Gamelin, déclenche "la manoeuvre Dyle" en faisant entrer en Belgique sur le front Anvers-Louvain-Gembloux-Namur des troupes à la rencontre de l'ennemi (la 1ère armée du général Blanchard, la 9e armée du général Corap, et le corps britannique du général Gort, la 7e armée du général Giraud devant progresser jusqu'à Breda pour faire sa jonction avec l'armée hollandaise).

Le 11 mai, les premiers contacts avec l'ennemi sont pris par les détachements avancés ; le corps de cavalerie mécanique ( général Prioux ) couvre la marche et permet l'installation de la 1ère armée sur la position de résistance Wavre-Gembloux-Namur avec mission d'assurer cette couverture jusqu'au 14 mai.
Se déroule alors la bataille de Gembloux. Des combats acharnés durent les 14 et 15 mai menés par les 1ère division marocaine et 15e division d'infanterie motorisée. Mais la 1ère armée reçoit l'ordre de retraite vers la Sambre en raison des évènements tragiques survenus sur la Meuse, à 100 km au sud.

Le 13 mai, la principale offensive allemande frappe à travers les Ardennes, perce le lendemain les lignes françaises à Sedan. Le 14 mai, la Meuse est franchie à Dinant, Givet, Monthermé, Sedan. Les blindés ennemis avancent soutenus par l'aviation d'assaut et parviennent à séparer la 9e de la 2e armée.
Des contre-attaques ont lieu, exécutées notamment par les 1ère et 3e divisions cuirassées de réserve, la 3e brigade de spahis, etc. Les combats de Stonne se déroulent avec intensité. Le 18 mai, l'ennemi prend l'ouvrage Maginot de La Ferté où la garnison périt.
Les Allemands orientent leur marche à l'ouest et passent le canal des Ardennes ; le 16 mai, les chars du général Guderian atteignent la vallée de l'Aisne tandis qu'en Belgique le groupe d'armées allié est enveloppé par trois armées allemandes. Une contre-attaque à Montcornet avec trois bataillons de chars est vaine. Le 19 mai Gamelin prescrit une contre-offensive générale mais il est limogé par Paul Reynaud, président du Conseil, et remplacé par le général Weygand qui décide de mesures défensives pour sauver ce qui peut l'être encore.
Le 25 mai l'ennemi prend Boulogne-sur-Mer et Calais le 26. La bataille se déroule dans Lille où tient le 4e corps d'armée dont les survivants doivent se rendre le 31 mai. Entre-temps, l'armée belge encerclée a capitulé le 28 mai.

A Dunkerque, l'évacuation maritime de la poche alliée où s'entassent 500 000 combattants et 80 000 civils sans vivres a commencé. Le 4 juin, les Allemands occupent le port et la ville. 240 000 soldats britanniques, 115 000 Français, 16 000 Belges et Hollandais ont été sauvés sans leur matériel. Le corps de bataille français est anéanti.

L'action principale ennemie se porte alors contre la défense organisée par Weygand. Depuis le 23 mai, la lutte fait rage au sud d'Amiens, au plateau de Dury où résistent les Coloniaux. L'unité commandée par de Gaulle contre-attaque au Mont-de-Caubert sur la Somme.
Le 5 juin, à l'aube, les Allemands repartent à l'offensive avec 47 divisions assaillant les 6e, 7e, et 10e armées. La bataille est très violente sur l'Aisne, la Somme, l'Oise. Le front français est percé à Condé-Folie, à Dury, à Roye. En quelques jours, la 7e armée est refoulée vers Beauvais et les unités écossaises sont encerclées à Saint-Valéry-en-Caux. La 6e armée se replie derrière l'Aisne. Le 11 juin, le groupe d'armées n° 3 recule en direction d'Orléans. Paris est déclaré ville ouverte. Le Grand Quartier Général s'installe à Briare, dans le Loiret. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin au matin. Ils ont atteint aussi la Normandie.

Le 9 juin, l'ennemi attaque la 4e armée à Rethel. L'Aisne est franchie. Du 11 au 14 juin, les Allemands prennent Reims, Epernay, Châlons-sur-Marne, Provins, Saint-Dizier, Troyes. Leurs unités se rabattent au sud-est et entrent à Besançon le 16 au soir. Les 2e, 4e, et 6e armées françaises sont quasiment anéanties ; les 3e, 5e, et 8e armées sont encerclées dans l'Est.
L'ennemi arrive à Roanne, Mâcon, Bourg-en-Bresse, Pontarlier, menaçant l'armée des Alpes.
Les équipages des ouvrages Maginot n'ayant pas effectué le repli général sont restés seuls enfermés depuis le 14 juin. Ils vont résister à outrance.
Dijon, Metz, Nancy, Epinal, Lunéville, Strasbourg sont pris. Toul capitule après un combat désespéré.
Sur la Loire, qui représente une ligne de défense naturelle, des unités défendent les ponts. Tels, à Saumur, les cadets de l'école de cavalerie, ceux de l'école de Saint-Maixent, de l'école de Fontainebleau, avec leurs cadres, retardent l'ennemi, comme d'autres combattants le font à Sully-sur-Loire, Jargeau, etc.
Les colonnes de l'envahisseur s'emparent d'Alençon, de Chartres, du Mans et de Laval, entrent en Bretagne et atteignent l'Atlantique. Là se déroule le drame de Saint-Nazaire : 6000 soldats britanniques ont embarqué sur le paquebot Lancastria pour évacuer en retraite mais le navire est bombardé par des avions allemands et il sombre rapidement ; ce naufrage fait environ 5500 morts.

Du 20 au 25 juin, l'armée des Alpes sous le commandement du général Olry tient en échec les Allemands et les Italiens ( Mussolini a fait déclarer la guerre à la France le 10 juin ). Lyon, ville ouverte, ne subit pas de combats. Le 20, l'armée italienne passe à l'offensive en même temps que la 12e armée allemande. Celle-ci est stoppée en Ardèche et en Isère tandis que les Italiens sont bloqués en Tarentaise, en Maurienne, dans le Briançonnais, le Queyras, en Ubaye. Leur attaque contre Nice ne peut dépasser Menton. La ligne Maginot, les troupes de forteresse, les troupes alpines rejettent partout les assaillants.
Le 24 juin le Grand Quartier Général s'adresse aux unités luttant encore et annonce la fin des hostilités pour le 25 juin car l'armistice a été signé dès le 22 à Rethondes ( Oise ). Des ouvrages Maginot vont résister tout de même, jusqu'à cinq jours après le cessez-le-feu.
Le 17 juin, le général de Gaulle, sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, part en avion à Londres pour y continuer la lutte aux côtés de Winston Churchill et, le 18, il lance son célèbre appel à la résistance sur les ondes de la B.B.C.
La France a perdu 92 000 morts, 250 000 blessés ; en outre, 1 850 000 hommes sont prisonniers de guerre dont 1 500 000 vont être internés en Allemagne. L'armistice scinde le pays en deux, séparé par une ligne de démarcation ; le gouvernement du maréchal Pétain s'installe en zone dite " libre " à Vichy.

L'aviation française a engagé environ un millier d'appareils dans la bataille de France mais leur emploi semble avoir été trop dispersé. Le 10 mai, les aviateurs français abattent 49 appareils ennemis, perdant 9 avions tandis que bon nombre d'appareils sont détruits au sol par les raids inopinés des bombardiers allemands. L'aviation ne peut empêcher l'avancée allemande mais, pourtant, en trois semaines, elle effectue 2 640 sorties et abat 159 appareils. Les combats aériens de juin accentuent la situation et épuisent les pilotes.

L'aéronavale attaque des objectifs italiens ; un de ses avions exécute même un raid contre Berlin qu'il atteint de plusieurs bombes. Le 24 juin, l'aviation enregistre sa dernière perte ; en tout, elle a perdu 194 pilotes tués. Les dizaines d'avions qu'elle a abattu vont manquer à la Luftwaffe dans la bataille d'Angleterre qui va se dérouler à l'été 1940.

Commandée par l'amiral Darlan depuis 1937, la marine nationale a un rôle majeur : assurer la liberté des communications entre la métropole et l'empire français d'outre-mer et obtenir la maîtrise des flots en Méditerranée. Les hostilités ouvertes, elle assure avec succès les patrouilles et les escortes de convois ; au cours de la campagne de Norvège, ses forces concourent à la réussite des opérations. Elle perd 7 torpilleurs dans l'opération d'évacuation, à Dunkerque. Des fractions de ses forces se trouvent aussi en Angleterre, et une autre à Alexandrie, en Egypte. En mai-juin 40, ses unités principales, en Méditerranée, n'ont guère la possibilité d'y rencontrer d'ennemi allemand. Afin de neutraliser la marine italienne, les Français bombardent le port de Gênes le 14 juin, écartant toute menace contre leur littoral. Après l'armistice, la flotte se trouve invaincue certes mais cantonnée dans le port de Toulon et les ports coloniaux tels Dakar, Oran, Casablanca. En Extrême-Orient, elle veille sur l'Indochine, agacée par le Siam, voisin exigeant, et fait face à l'expansionnisme japonais.

 

Champagne-Lorraine

 

Les blindés allemands s’engouffrent dans la brèche de Rethel et poussent sur la Rethourne. Au sud de l’Aisne est créé le groupement cuirassé Buisson, avec la 7e DLM, la 3e DIM et la 3e DCR (qui compte encore 30 chars B1bis, 50 chars H-39 et 40 chars H-35 ; quelques jours auparavant, le 41e BCC a récupéré les chars du 49e BCC et le 10e BCC a été rattaché à la division). Le groupement parvient à retarder quelque peu l’avancée du 39e PanzerKorps. Mais il reçoit de tous côtés des appels au secours. La 3e DCR attaque en direction de Perthes et de la voie ferrée Rethel-Reims. Sans soutien d’infanterie, plusieurs chars sont détruits par des canons de 47 mm capturés par l’ennemi. Pourtant, la 7e DLM attaque sur la Rethourne et fait faire demi-tour aux blindés allemands, permettant à la 14e DI de reprendre une partie du terrain perdu.

Mais la majeure partie de l’infanterie française, couverte par les cavaliers des GRDI et GRCA, se replie vers la Marne, combattant le jour et reculant la nuit, poursuivie par les 6e et 9e armées allemandes. Au sud de la rivière, on trouve d’ouest en est la 238e DLI (arrivée la veille), les premiers éléments de la 20e DI (qui arrive de l’est) et les restes de la 28e DI Alp. En second rideau, la 7e DI et 27e DI Alp se regroupent, durement éprouvées par les combats des jours précédents. Au nord de la Marne, s’appuyant sur la Montagne de Reims, se trouvent la 45e DI, la 44e DI (qui va se voir confier les éléments de la 28e DI Alp) et la 42e DI qui se replie sur la Vesle, à l’est de Reims, alors que des chars allemands (Guderian) sont déjà dans les faubourgs de la ville. La 82e DIA tient la Montagne de Reims, au sud de la ville. Les 10e et 2e DI (accompagnées du 23e BCC, sur R-35) sont débordées par les blindés allemands. Les restes de la première se réunissent à la 235e DLI, tandis que ceux de la seconde se replient vers le sud. Finalement, il n’y a que la 14e DI qui tient globalement sa position. Mais il faut dire que son chef a su “réquisitionner” des éléments d’appoint précieux, au grand dam de ses collègues : une partie du 3e BCC (sur R-35), ainsi que le 60e GRDI (de l’ex-71e DI) et le 10e GRCA (du 8e CA). Ces groupes de reconnaissance forment, avec le 25e GRDI de la 14e DI, le Groupement Courtois. Dans la nuit du 10 au 11, la 14e DI reçoit finalement l’ordre de repli. La 36e DI fait de même en direction de Vouziers, mais dans cette région l’attaque allemande est faible. Il faut dire que les divisions d’infanterie allemandes dans le secteur de Rethel (et en particulier à Voncq) ont été fortement éprouvées par les combats des jours précédents, avec plusieurs centaines de morts et de prisonniers. Les 6e DI et 1ère DIC ont également très bien résisté sur la rive ouest de la Meuse.

Suite au recul de la VIe Armée et de la IVe Armée par effet domino, l’ordre de retraite générale est en effet donné au GA 4, ainsi qu’à la IIe Armée, qui est à la jonction avec le GA 2.
 

   

 

La route vers Saint-Dizier

 

   
   

L'état-major Français pensait que l'armée Allemande attaquerait par le centre de la Belgique comme elle l'avait fait pendant la première guerre mondiale.

Mais la Wehrmacht attaque par la forêt des Ardennes au sud-est de la Belgique et au nord du Luxembourg.

Venant de Ans en Belgique, ils entrent en France direction l'Aisne, Givet dans les Ardennes et le nord de la Meuse direction Stenay.

Puis Verdun et Bar-Le-Duc

 

   
   

 

Saint-Dizier

 

   
   

Les troupes Allemandes arrivent sur Saint-Dizier entre le 10 mai et le 15 juin 1940.

Dès le 3 septembre 1939 est arrivée à Saint-Dizier une compagnie de tirailleurs Algériens chargée d'assurer la sécurité militaire en ville et de protéger les différents services.

Des ouvriers creusent des tranchée-abri et les caves voutées sont renforcées.

L'E.S.T.I.C. (maintenant lycée privé) avec son internat est réquisitionné à titre d'hôpital auxiliaire de campagne dirigé par le docteur Fievet.

Le 10 mai 1940 une grosse offensive Allemande se déclenche à Saint-Dizier, ce qui coupe en deux la ville.

Le sud et l'ouest se trouvent en zone occupée, le nord et l'est en zone interdite.

Le 10 mai, 3 fortes bombes tombent sur la passerelle du Deauville pour la faire sauter mais sans résultat.

Les autorités ont refusées l'évacuation de la ville, estimant que les seules populations Marnaises et Meusiennes étaient directement menacées par l'avance Allemande.

Après de nombreux coups de feu, des milliers de personnes prisent de panique veulent fuir vers Joinville et Chaumont.

Il n'y a plus de train et les Bragards poussant des brouettes, bicyclettes et voitures d'enfants chargées de bagages partent vers ces villes par le pont Godard Jeanson encore en état à la différence du pont de Vergy détruit par l'armée Française.

Sur une population évaluée à 19500 habitants, seuls 700 sont restés sur la ville.

 

   

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